La technique
VLSM est une simple extension du découpage en sous-réseaux de base, où une même
adresse de classe A, B ou C est découpée en sous-réseaux à l'aide de masques de
longueurs différentes. La VLSM permet d'optimiser l'attribution des adresses IP
et offre davantage de souplesse dans l'affectation du nombre adéquat d'hôtes et
de sous-réseaux, à partir d'un nombre limité d'adresses IP
Au fur et à
mesure de l’expansion des sous-réseaux IP, les administrateurs ont cherché des
solutions pour utiliser l’espace d’adressage plus efficacement. Une des
techniques existantes s’appelle VLSM (Variable-Length Subnet Masks). Avec VLSM,
un administrateur réseau peut utiliser un masque long sur les réseaux qui ne
comportent pas beaucoup d’hôtes et un masque court sur les sous-réseaux qui
comportent beaucoup d’hôtes.
Pour pouvoir
utiliser VLSM, un administrateur réseau doit utiliser un protocole de routage
compatible avec cette technique. Les routeurs Cisco sont compatibles avec VLSM
grâce aux solutions OSPF (Open Shortest Path First), Integrated IS-IS
(Integrated Intermediate System to Intermediate System), EIGRP (Enhanced
Interior Gateway Routing Protocol), RIP v2 et au routage statique.
La technique
VLSM permet à une entreprise d’utiliser plusieurs sous-masques dans le même
espace d'adressage réseau. La mise en œuvre de VLSM est souvent appelée «
subdivision d’un sous-réseau en sous-réseaux » et peut être utilisée pour
améliorer l’efficacité de l’adressage.
Avec les
protocoles de routage par classes (classful), un réseau doit utiliser le même
masque de sous-réseau. Par conséquent, le réseau 192.168.187.0 doit utiliser un
seul masque de sous-réseau tel que 255.255.255.0.
VLSM est
simplement une fonction qui permet à un système autonome unique d’inclure des
réseaux avec différents masques de sous-réseau. Si un protocole de routage
autorise VLSM, utilisez un masque de sous-réseau de 30 bits sur les connexions
réseau, 255.255.255.252, un masque de sous-réseau de 24 bits sur les réseaux
utilisateurs, 255.255.255.0, voire même un masque de sous-réseau de 22 bits,
255.255.252.0, sur les réseaux pouvant accueillir jusqu’à 1000 utilisateurs.
Pourquoi la
technique VLSM est importante ?
Auparavant,
il était recommandé de ne pas utiliser le premier et le dernier sous-réseau.
L’utilisation du premier sous-réseau (appelé sous-réseau zéro) pour l’adressage
d’hôtes était déconseillée en raison de la confusion possible lorsqu’un réseau
et un sous-réseau ont la même adresse. Pour la même raison, l’utilisation du
dernier sous-réseau (appelé sous-réseau tout à 1) était également déconseillée.
On pouvait utiliser ces sous-réseaux, mais ce n’était pas une pratique
recommandée. Avec l’évolution des technologies de réseau et la pénurie
anticipée d’adresses IP, il est devenu acceptable d’utiliser le premier et le
dernier sous-réseau dans un réseau subdivisé en sous réseaux, en association
avec la technique VLSM.
Exemple :
L’équipe
d’administration de ce réseau a décidé d’emprunter trois bits de la portion
hôte de l’adresse de classe C sélectionnée pour ce système d’adressage.
Si l’équipe
d’administration décide d’utiliser le sous-réseau zéro, elle peut alors
utiliser huit sous-réseaux supplémentaires. Chacun de ces sous-réseaux peut
accueillir 30 hôtes. Si l’équipe d’administration décide d’utiliser la commande
no ip subnet-zero, elle pourra utiliser sept sous-réseaux de 30 hôtes chacun.
Notez qu’à partir de la version 12.0 de Cisco IOS, les routeurs Cisco utilisent
le sous-réseau zéro par défaut. Ainsi, les bureaux distants de Tanger, Rabat,
Casablanca et Marrakech peuvent accueillir jusqu’à 30 hôtes chacun. L’équipe
réalise qu’elle doit définir l’adressage des trois liaisons WAN point à point
entre Tanger, Rabat, Casablanca et Marrakech. Si elle utilise les trois
sous-réseaux restants pour les liaisons WAN, c’est-à-dire les dernières
adresses disponibles, il n’y aura plus d’espace disponible pour une future
extension. L’équipe aura également gaspillé 28 adresses hôte sur chaque
sous-réseau uniquement pour l’adressage de trois réseaux point à point. Avec ce
système d’adressage, un tiers de l’espace d’adressage potentiel a été
gaspillé.
Un tel
système d’adressage convient pour un petit LAN. Néanmoins, il entraîne un
gaspillage énorme lorsqu’il est utilisé avec des connexions point à
point.
Calcul des
sous-réseaux avec VLSM.
La technique
VLSM permet de gérer les adresses IP. VLSM permet de définir un masque de
sous-réseaux répondant aux besoins de la liaison ou du segment. Un masque de
sous-réseau devrait en effet répondre aux besoins d’un LAN avec un masque de
sous-réseau et à ceux d’une liaison WAN point à point avec un autre.
Observez
l’exemple de la figure qui illustre le mode de calcul des sous-réseaux avec
VLSM.
L’exemple
contient une adresse de classe B, 172.16.0.0, et deux LAN nécessitant au moins
250 hôtes chacun. Si les routeurs utilisent un protocole de routage par
classes, la liaison WAN doit être un sous-réseau du même réseau de classe B, à
condition que l’administrateur n’utilise pas le type de connexion IP non
numéroté. Les protocoles de routage par classes tels que RIP v1, IGRP et EGP ne
sont pas compatibles avec VLSM. Sans VLSM, la liaison WAN devrait utiliser le
même masque de sous-réseau que les segments LAN. Un masque de 24 bits
(255.255.255.0) peut accueillir au moins 250 hôtes. / Un masque de 24 bits
(255.255.255.0) peut accueillir 254 hôtes.
La liaison
WAN n’utilise que deux adresses, une pour chaque routeur. 252 adresses seraient
donc gaspillées.
Si la
technique VLSM était utilisée dans cet exemple, il serait toujours possible
d’utiliser un masque de 24 bits sur les segments LAN pour les 250 hôtes. Un
masque de 30 bits pourrait alors être utilisé pour la liaison WAN qui ne
requiert que deux adresses hôte.
Dans la
figure, les adresses de sous-réseau utilisées sont celles générées après la
subdivision du sous-réseau 172.16.32.0/20 en plusieurs sous-réseaux /26. La
figure indique où les adresses de sous-réseau peuvent être appliquées en
fonction du nombre d’hôtes requis. Par exemple, les liaisons WAN utilisent les
adresses de sous-réseau qui ont le préfixe /30. Ce préfixe n’autorise que deux
hôtes, juste assez pour une connexion point à point entre deux routeurs.
Pour
calculer les adresses de sous-réseau utilisées sur les liaisons WAN, vous devez
subdiviser un des réseaux /26 inutilisé. Dans cet exemple, 172.16.33.0/26 est
subdivisé avec le préfixe /30. Quatre bits de sous-réseau supplémentaires sont
ainsi générés ce qui crée 16 (24) sous-réseaux pour les WAN.
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