1- vue d'ensemble
Classification
des protocoles de routage dynamique:
Les
protocoles de routage peuvent être classés dans différents groupes, selon leurs
caractéristiques. Les protocoles de routage les plus utilisés sont les
suivants :
RIP -
protocole de routage intérieur à vecteur de distance
IGRP -
Protocole de routage intérieur à vecteur de distance développé par Cisco
(abandonné depuis l’IOS 12.2)
OSPF -
Protocole de routage intérieur d’état des liaisons
IS-IS -
Protocole de routage intérieur d’état des liaisons
EIGRP -
Protocole de routage intérieur à vecteur de distance avancé développé par Cisco
BGP -
Protocole de routage extérieur à vecteur de chemin
Un
système autonome (SA), également appelé domaine de routage, est un ensemble de
routeurs dont l’administration est commune.
Dans la mesure où Internet repose sur le
concept de système autonome, deux types de protocoles de routage sont
nécessaires : des protocoles de routage intérieurs et extérieurs. Ces
protocoles sont les suivants :
Les
protocoles IGP(Interior Gateway Protocols) sont
utilisés pour le routage interne du système autonome.
Les
protocoles EGP(Exterior Gateway Protocol) sont
utilisés pour le routage entre systèmes autonomes.
Caractéristiques
des protocoles de routage IGP et EGP:
Les
protocoles IGP sont utilisés à des fins de routage dans un domaine de routage.
Un protocole IGP permet d’assurer le routage au sein du système autonome et au
sein des réseaux individuels eux-mêmes.
Le protocole IGP utilisé par chaque entité
détermine le meilleur chemin au sein de ses propres domaines de routage, tout
comme le protocole IGP utilisé par CENIC fournit les meilleurs chemins dans le
système autonome lui-même. Les protocoles IGP pour IP sont : RIP, IGRP,
EIGRP, OSPF et IS-IS.
Les
protocoles de routage utilisent une mesure pour déterminer le meilleur chemin
d’accès à un réseau. La mesure utilisée par le protocole de routage RIP est
le nombre de sauts, autrement dit le nombre de routeurs qu’un paquet doit
traverser pour atteindre un autre réseau. Le protocole OSPF utilise la
bande passante pour déterminer le chemin le plus court.
En
revanche, les protocoles EGP sont conçus pour être utilisés entre
différents systèmes autonomes contrôlées par des administrations distinctes. BGP
est le seul protocole de routage EGP actuellement viable utilisé par
Internet. BGP est un protocole à vecteur de chemin qui peut utiliser de
nombreux attributs différents pour mesurer des routes. Le protocole BGP est
généralement utilisé par les FAI pour communiquer entre eux ou avec une
société..
3- Vecteur de distance et état des liaisons:
Les
protocoles IGP (Interior Gateway Protocols) peuvent appartenir à deux
types :
Protocoles
de routage à vecteur de distance
Protocoles
de routage d’état des liaisons
Fonctionnement
du protocole de routage à vecteur de distance:
Vecteur
de distance signifie que les routes sont exprimées en tant que vecteurs de
distance et de direction. La distance est définie en termes de mesure, comme le
nombre de sauts, et la direction est simplement le routeur de tronçon suivant
ou l’interface de sortie. Les protocoles à vecteur de distance utilisent
généralement l’algorithme Bellman-Ford pour déterminer le meilleur chemin.
Certains
protocoles à vecteur de distance envoient régulièrement des tables de routage
entières à tous les voisins connectés. Dans le cas des grands réseaux, ces
mises à jour de routage peuvent être gigantesques et générer un trafic
important sur les liaisons.
Les
protocoles à vecteur de distance sont particulièrement adaptés aux situations
suivantes :
Le
réseau est simple et linéaire et ne nécessite pas de conception hiérarchique
particulière.
Les
administrateurs ne sont pas suffisamment expérimentés pour configurer et
dépanner les protocoles d’état des liaisons.
Des
types de réseaux spécifiques, comme les réseaux hub-and-spoke sont implémentés.
Des
délais de convergence extrêmement longs sur un réseau ne posent pas problème
Fonctionnement
du protocole d’état des liaisons
Contrairement
à un routeur configuré avec un protocole de routage à vecteur de distance, un
routeur configuré avec un protocole de routage d’état des liaisons peut créer
une « vue complète » ou topologie du réseau en récupérant des informations
provenant de tous les autres routeurs. Pour reprendre l’analogie avec les
poteaux indicateurs, lorsque vous utilisez un protocole de routage d’état des
liaisons, c’est comme si vous disposiez d’une carte complète de la topologie du
réseau. Les poteaux indicateurs le long du chemin entre la source et la
destination ne sont pas nécessaires, car tous les routeurs d’état des liaisons
utilisent une « carte » identique du réseau. Un routeur d’état des
liaisons utilise les informations d’état des liaisons pour créer une topologie
et sélectionner le meilleur chemin vers tous les réseaux de destination de la
topologie.
Les
protocoles d’état des liaisons sont tout particulièrement adaptés dans les
situations suivantes :
- Réseau conçu de manière hiérarchique (il
s’agit généralement de grands réseaux).
- Administrateurs ayant une bonne connaissance
du protocole de routage d’état des
liaisons implémenté.
- Réseaux pour lesquels une convergence rapide
est primordiale.
Protocoles
de routage par classe:
Les
protocoles de routage par classe n’envoient pas d’informations sur les masques
de sous-réseau dans les mises à jour de routage. Les premiers protocoles de
routage comme RIP étaient des protocoles par classe. Les adresses réseau
étaient alors allouées en fonction de classes (A, B ou C). Il n’était pas
nécessaire que le protocole de routage inclue le masque de sous-réseau dans la
mise à jour de routage, car le masque de réseau pouvait être déterminé en
fonction du premier octet de l’adresse réseau.
Les
protocoles de routage par classe peuvent encore être utilisés dans certains
réseaux actuels, mais dans la mesure où ils n’incluent pas le masque de
sous-réseau, ils ne peuvent pas être utilisés dans toutes les situations. Les
protocoles de routage par classe ne peuvent pas être utilisés lorsqu’un réseau
est découpé en sous-réseaux à l’aide de plusieurs masques de sous-réseau. En
d’autres termes, les protocoles de routage par classe ne prennent pas en charge
les masques de sous-réseau de longueur variable (VLSM).
Les
protocoles de routage par classe présentent d’autres limites comme leur
incapacité à prendre en charge les réseaux discontinus.
Les
protocoles de routage par classe incluent RIPv1 et IGRP.
Protocoles
de routage sans classe
Les
protocoles de routage sans classe incluent le masque de sous-réseau avec
l’adresse réseau dans les mises à jour de routage. Les réseaux actuels ne sont
plus alloués en fonction de classes et le masque de sous-réseau ne peut pas
être déterminé par la valeur du premier octet. Les protocoles de routage sans
classe sont requis dans la plupart des réseaux actuels, car ils prennent en
charge les masques de sous-réseau de longueur variable (VLSM)
Les
protocoles de routage sans classe sont RIPv2, EIGRP, OSPF, IS-IS et BGP
5- la convergence
Qu’est-ce
que la convergence ?
On
parle de convergence lorsque les tables de routage de tous les routeurs ont
atteint un état de cohérence. Le réseau a convergé lorsque tous les routeurs
disposent d’informations complètes et précises sur le réseau. Le temps de
convergence est le temps nécessaire aux routeurs pour partager des
informations, calculer les meilleurs chemins et mettre à jour leurs tables de
routage. Un réseau n’est pas complètement opérationnel tant qu’il n’a pas
convergé. La plupart des réseaux nécessitent un bref temps de convergence.
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